
La Commission a évalué les dépenses prévues par la Belgique dans son plan budgétaire. Pour la Commission, ces dépenses respectent les règles européennes car elles restent dans les limites de la flexibilité offerte par la clause de sauvegarde nationale. Cette clause autorise la Belgique à augmenter ses dépenses de défense de 1,5 % du produit intérieur brut (PIB) chaque année pendant quatre ans sans conséquences, même si le déficit total dépasse la limite autorisée fixée à 3 % du PIB.
La Commission fait aussi cinq recommandations spécifiques à la Belgique. Dans les grandes lignes, celles-ci qui portent respectivement sur :
- Les dépenses publiques liées de manière générale et plus spécifiquement sur les dépenses globales de défense et l'état de préparation.
- La mise en œuvre effective de son plan de relance et de résilience, y compris le chapitre REPowerEU qui touche plus à l’énergie. La Commission recommande également d’accélérer la mise en œuvre des programmes et d’optimiser l’utilisation des fonds européens par exemple dans le domaine de la politique de cohésion.
- La simplification de la réglementation et l’amélioration des outils réglementaires, afin de réduire la charge administrative et de supprimer les obstacles au commerce et à la concurrence.
- La réduction de la dépendance globale à l'égard des combustibles fossiles : en rendant les bâtiments plus efficaces sur le plan énergétique, en améliorant les transports publics, en consacrant plus d'efforts aux énergies renouvelables, en modernisant le réseau électrique, et en renforçant l'agriculture durable.
- Dans le domaine social et de l’emploi, elle recommande à la Belgique de remédier aux pénuries de main-d'œuvre et à l'inadéquation des compétences, notamment pour la transition verte. Par ailleurs, trop d'offres d'emploi sont encore difficiles à pourvoir, en particulier dans les domaines des technologies de l’information et de la communication (TIC) et des STIM (science, technologie, ingénierie et mathématiques). La Commission recommande à la Belgique de mieux aligner la formation et l'éducation sur le marché du travail. Une attention particulière devrait également accordée à l'insertion professionnelle des groupes vulnérables et aux réformes de l'enseignement.
Contexte
Les recommandations spécifiques par pays font partie du paquet de printemps du Semestre européen. Ce paquet évalue les progrès réalisés par les États membres dans la mise en œuvre de leurs plans budgétaires et structurels à moyen terme, soumis à l’automne dernier.
En plus des recommandations ciblées, le paquet comprend les rapports par pays 2025 qui analysent l’évolution économique, de l’emploi et de la situation sociale dans chaque État membre, conformément aux priorités définies dans la boussole pour la compétitivité. De manière générale, les États membres sont encouragés à renforcer leur compétitivité en comblant le déficit d’innovation, en progressant dans la décarbonation conformément au pacte pour une industrie propre, en réduisant les dépendances excessives et en renforçant leur sécurité et leur résilience, notamment par le développement des capacités de défense. L’accent est également mis sur la promotion des compétences, de l’emploi de qualité et de l’équité sociale. Les rapports de cette année font également le point sur la mise en œuvre des plans pour la reprise et la résilience (PRR) ainsi que des programmes relevant de la politique de cohésion.
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Détails
- Date de publication
- 4 juin 2025
- Auteur
- Représentation en Belgique